Étymologiquement, le terme iridologie nous vient du grec « irido » et « logos » qui signifie étude de l’iris.
L’iridologie est une technique basée sur l’observation des yeux et en particulier de l’iris. Cette terminaison du système nerveux central, fait de lui un tableau d’ensemble du corps, visible de l’extérieur, comme le sont les pieds en réflexologie plantaire.
Au-delà de la couleur de l’œil, l'observation méticuleusement de nombreux paramètres comme la texture de l’iris, la tonicité des fibres iriennes, le centrage de la pupille, les différentes zones organiques représentées dans l’iris, ou encore les reliefs et dépôts sur la cornée… permettent d’avoir des informations sur les prédispositions personnelles d’un individu.
L’analyse irienne permet également de cibler les éventuelles difficultés des organes et glandes, de constater la présence de stress ou de difficultés émotionnelles, passagères comme anciennes. À travers l'iris, nous pouvons appréhender les forces et les faiblesses du corps, la vitalité globale d’une personne, l’état de ses différents systèmes corporels et même, le patrimoine dont elle a hérité.
Pour un naturopathe, cette observation d’iris est très riche en informations.
Le bilan iridologique permet de connaître :
Historiquement, l’étude de l’iris était déjà reconnue au temps d’Hippocrate et nous retrouvons des traces de son utilisation dans de nombreux textes anciens. Les Chaldéens, par exemple, pratiquaient déjà la lecture irienne mille ans avant notre ère.
Nous devons attendre la fin de la Renaissance, en 1670, pour que Philippus Meyens, un médecin allemand, établisse une cartographie rudimentaire de l’iris divisé en zones organiques et correspondant aux différents systèmes du corps humain.
Plus tard, dans les années 50, Bernard Jensen, chiropracteur et naturopathe, développera l’iridologie au niveau mondial. En s’inspirant des travaux de Philippus Meyens et d’un homéopathe iridologue hongrois : Ignaz Von Peczely, il créera la cartographie moderne de l’iris, actuellement utilisé en iridologie.
Bien que chaque iris soit différent, on distingue trois grandes constitutions qui se basent sur la couleur des yeux. Chacune de ces trois constitutions, nous renseignent sur le terrain de son détenteur et des probabilités de développer certains types de pathologie :
Les yeux bleus, ou constitution « Lymphatique fibrillaire » :
Cet iris a une coloration de base bleue claire qui peut varier vers les tons verts ou gris. Il témoignerait d’un terrain constitutionnel généralement en acidose, d’un système immunitaire fragile avec une prédisposition aux pathologies respiratoires à court terme (rhino-pharyngite…) ; aux allergies à moyen terme puis aux pathologies arthritiques et rhumatismales à long terme.
Les yeux marron clair-noisette, ou constitution « Mixte biliaire » :
Cet iris de coloration vert-brun ou brun-jaune laissant apparaître des couches iriennes profondes. Cette constitution témoignerait d’une faiblesse du foie et du tractus biliaire, d’un potentiel digestif faible et d’une perturbation du métabolisme des glucides.
L'hétérochromie :
Il s'agit d'une différence de couleur entre l'iris des deux yeux ou entre des parties d'un même iris. Les yeux peuvent être de couleurs différentes (yeux vairons). On se référera alors à la couleur dominante en intégrant proportionnellement la couleur secondaire. Attention à ne pas confondre l'hétérochromie avec la présence de taches, de dépôts ou d'un trauma.
Réside en l'observation de la trame du tissus irien, semblables aux filles qui composent un tissu. Elle reflète nos réserves minérales, notre capacité de défense immunitaire et notre force vital héréditaire.
Un trame vacuolaire signifie = propice à une immunodéficience => tous passent.
Une trame serrée, collerette citronnée = propice à des réactions immunitaires exagérées => rien ne passe (allergies).
De gauche à droite : une trame type 1 fine – une trame type 2 lâche – une trame type 3 lacunaire
On observe en détaille la pupille au centre de l'œil.
Une pupille en myosis = indique une hyperfonctionnement du parasympathique avec des sensations de froid et tempérament une asthénie.
Un pupille en mydriase = indique un hyperfonctionnement de l’orthosympathique, avec des sensations de chaleur et un tempérament nerveux.
Les signes particuliers comme les taches, les dépôts, les bosses, les creux ou les couleurs agissent comme des indicateurs de faiblesses potentielles et de maladies. Par exemple, une iris bicolore soulève une possible prédisposition au diabète. Une tache blanche indiquerait un processus de vieillissement prématuré, voire une tendance à l’artériosclérose.
On va progressivement analyser les différents signes présents, en partant du centre de l’œil vers l’extérieur.
Une collerette en étoile = indique un lien marqué entre émotions et spasme digestifs.
Grâce à la cartographie irienne, 90 zones ont été identifiées dans nos deux iris. L’identification de ces zones de correspondance est le résultat de plus de 100 ans de recueil de données empiriques concernant l’état de santé d’une personne, ses faiblesses organiques, ses pathologies et les signes que l’on pouvait retrouver sur son iris.
L’iris droit représente la moitié droite du corps et l’iris gauche la moitié gauche.
Selon la cartographie de l’iris, l’œil représente une véritable carte géographique du corps. Chaque organe correspond à une zone définie. La localisation d’un signe particulier dans une zone spécifique indique quel organe pourrait être affecté.
Il existe de très nombreuses cartographies. Si elles diffèrent dans les détails, 90% des auteurs aujourd’hui s’accordent sur les zones de projection des principaux systèmes et organes du corps.
Une multitude de signes sont observables sous une multiple expression. Voici quelques exemples simples à retenir :
Les radis solaris
En forme de « rayons de soleil » se retrouvent sous la forme de traits rectilignes noirs s’apparentent à de fines fentes partant de la pupille pour atteindre la périphérie de l’iris sans la toucher. Ils sont le reflet d’un état anxiogène.
=> Ils peuvent indiquer un état de dépression, plus ils sont foncés plus l'état est chronique.
Les anneaux de crampe
Également nommés « accidents circulaires », on les retrouve souvent chez les personnes cérébrales et hypersensibles. Le praticien en naturopathie recherche des plis circulaires et concentriques, complets ou incomplets, tout autour de la pupille. Ils peuvent être clairs ou foncés.
=> anxiété, troubles digestifs spasmodiques, crampes…
Les colorations